La Plume & l'Epée

Présentation

Cette rubrique permet de retrouver l'essentiel de toutes les publications dispensées dans les différents canaux et médias sociaux publics, afin d'en assurer la pérénité, sans avoir besoin pour le lecteur, d'avoir un compte enregistré au sein de ces réseaux sociaux.


Humanum Genus


LETTRE ENCYCLIQUE DE S. S. LE PAPE LÉON XIII
CONDAMNANT LE RELATIVISME PHILOSOPHIQUE ET MORAL DE LA FRANC-MAÇONNERIE

Aux Vénérables Patriarches, Primats, Archevêques, Evêques et autres ordinaires en paix et communion avec le Siège Apostolique.

Depuis que, par la jalousie du démon, le genre humain s'est misérablement séparé de Dieu auquel il était redevable de son appel à l'existence et des dons surnaturels, il s'est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre, l'un pour la vérité et la vertu, l'autre pour tout ce qui est contraire à la vertu et à la vérité. Le premier est le royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Eglise de Jésus Christ, dont les membres, s'ils veulent lui appartenir du fond du coeur et de manière à opérer le salut, doivent nécessairement servir Dieu et son Fils unique, de toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d'obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici, pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Dieu.

Ces deux royaumes, saint Augustin les a vus et décrits avec une grande perspicacité, sous la forme de deux cités opposées l'une à l'autre, soit par les lois qui les régissent, soit par l'idéal qu'elles poursuivent; et, avec un ingénieux laconisme, il a mis en relief dans les paroles suivantes le principe constitutif de chacune d'elles : " Deux amours ont donné naissance à deux cités : la cité terrestre procède de l'amour de soi porté jusqu'au mépris de Dieu; la cité céleste procède de l'amour de Dieu porté jusqu'au mépris de soi." Dans toute la suite des siècles qui nous ont précédés, ces deux cités n'ont pas cessé de lutter l'une contre l'autre, en employant toutes sortes de tactiques et les armes les plus diverses, quoique non toujours avec la même ardeur, ni avec la même impétuosité.

A notre époque, les fauteurs du mal paraissent s'être coalisés dans un immense effort, sous l'impulsion et avec l'aide d'une Société répandue en un grand nombre de lieux et fortement organisée, la Société des francs-maçons. Ceux-ci, en effet, ne prennent plus la peine de dissimuler leurs intentions et ils rivalisent d'audace entre eux contre l'auguste majesté de Dieu. C'est publiquement, à ciel ouvert, qu'ils entreprennent de ruiner la sainte Eglise, afin d'arriver, si c'était possible, à dépouiller complètement les nations chrétiennes des bienfaits dont elles sont redevables au Sauveur Jésus Christ.

Gémissant à la vue des maux et sous l'impulsion de la charité, Nous Nous sentons souvent porté à crier vers Dieu, " Seigneur, voici que vos ennemis font un grand fracas, ceux qui vous haïssent ont levé la tête. Ils ont ourdi contre votre peuple des complots pleins de malice et ils ont résolu de perdre vos saints. Oui, ont-ils dit, venez et chassons-les du sein des nations ".

Cependant, en un si pressant danger, en présence d'une attaque si cruelle et si opiniâtre du christianisme, c' est de Notre devoir de signaler le péril, de dénoncer les adversaires, d'opposer toute la résistance possible à leurs projets et à leur industrie, d'abord pour empêcher la perte éternelle des âmes dont le salut Nous a été confié; puis afin que le royaume de Jésus Christ, que Nous sommes chargé de défendre, non seulement demeure debout et dans toute son intégrité, mais fasse par toute la terre de nouveau progrès, de nouvelles conquêtes.

Dans leur vigilante sollicitude pour le salut du peuple chrétien, Nos prédécesseurs eurent bien vite reconnu cet ennemi capital au moment où, sortant des ténèbres d'une conspiration occulte, il s'élançait à l'assaut en plein jour. Sachant ce qu'il était, ce qu'il voulait, et lisant pour ainsi dire dans l'avenir, ils donnèrent aux princes et aux peuples le signal d'alarme et les mirent en garde contre les embûches et les artifices préparés pour les surprendre.

 Le péril fut prononcé pour la première fois par Clément XII en 1738, et la constitution promulguée par ce pape fut renouvelée et confirmée par Benoît XIV. Pie VII marcha sur les traces des Pontifes et Léon XII, renfermant dans sa constitution apostolique Quo graviora tous les actes et décrets des précédents papes sur cette matière, les ratifia et les confirma pour toujours. Pie VIII, Grégoire XVI et, à diverses reprises, Pie IX, ont parlé dans le même sens.

Le but fondamental et l'esprit de la secte maçonnique avaient été mis en pleine lumière par la manifestation évidente de ses agissements, la connaissance de ses principes, l'exposition de ses règles, de ses rites et de leurs commentaires auxquels, plus d'une fois, s'étaient ajoutés les témoignages de ses propres adeptes. En présence de ces faits, il était tout simple que ce Siège apostolique dénonçât publiquement la secte des francs-maçons comme une association criminelle, non moins pernicieuse aux intérêts du christianisme qu'à ceux de la société civile. Il édicta donc contre elle les peines les plus graves dont l'Eglise a coutume de frapper les coupables et interdit de s'y affilier.

Irrités de cette mesure et espérant qu'ils pourraient, soit par le dédain, soit par la calomnie, échapper à ces condamnations ou en atténuer la force, les membres de la secte accusèrent les papes qui les avaient portées, tantôt d'avoir rendu des sentences iniques, tantôt d'avoir excédé la mesure dans les peines infligées. C'est ainsi qu'ils s'efforcèrent d'éluder l'autorité ou de diminuer la valeur des constitutions promulguées par Clément XII, Benoît XIV, Pie VII et Pie IX.

Toutefois, dans les rangs mêmes de la secte, il ne manqua pas d'associés pour avouer, même malgré eux, que, étant donné la doctrine et la discipline catholiques, les Pontifes romains n'avaient rien fait que de très légitime.

A cet aveu, il faut joindre l'assentiment explicite d'un certain nombre de princes ou de Chefs d'Etats qui eurent à coeur, soit de dénoncer la société des francs-maçons au Siège apostolique, soit de la frapper eux-mêmes comme dangereuse et portant des lois contre elle, ainsi que cela s'est pratiqué en Hollande, en Autriche, en Suisse, en Espagne, en Bavière, en Savoie et dans quelques parties de 1' Italie.

Il importe souverainement de faire remarquer combien les événements donnèrent raison à la sagesse de Nos prédécesseurs. Leurs prévoyantes et paternelles sollicitudes n'eurent pas partout ni toujours le succès désirable : ce qu'il faut attribuer, soit à la dissimulation et à l'astuce des hommes engagés dans cette secte pernicieuse, soit à l'imprudente légèreté de ceux qui auraient eu cependant l'intérêt le plus direct à la surveiller attentivement. Il en résulte que, dans l'espace d'un siècle et demi, la secte des francs- maçons a fait d'incroyables progrès. Employant à la fois l'audace et la ruse, elle a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale et commence à prendre, au sein des États modernes, une puissance qui équivaut presque à la souveraineté. De cette rapide et formidable extension sont précisément résultés pour l'Eglise, pour l'autorité des princes, pour le salut public, les maux que Nos prédécesseurs avaient depuis longtemps prévus. On est venu à ce point qu'il y a lieu de concevoir pour l'avenir les craintes les plus sérieuses; non certes, en ce qui concerne l'Eglise, dont les solides fondements ne sauraient être ébranlés par les efforts des hommes, mais par rapport à la sécurité des Etats, au sein desquels sont devenues trop puissantes, ou cette secte de la franc-maçonnerie, ou d'autres associations similaires qui se font ses coopératrices et ses satellites.

Pour tous ces motifs, à peine avions-Nous mis la main au gouvernail de l'Eglise que Nous avons clairement senti la nécessité de résister à un si grand mal et de dresser contre lui, autant qu'il serait possible, Notre autorité apostolique. Aussi profitant de toutes les occasions favorables, Nous avons traité les principales thèses doctrinales sur lesquelles les opinions perverses de la secte maçonnique semblent avoir exercé la plus grande influence. C'est ainsi que dans Notre encyclique Quod apostoli muneris Nous Nous sommes efforcé de combattre les monstrueux systèmes des socialistes et des communistes. Notre autre encyclique Arcanum Nous a permis de mettre en lumière et de défendre la notion véritable et authentique de la société domestique, dont le mariage est l'origine et la source. Dans l'encyclique Diuturnum Nous avons fait connaître, d'après les principes de la sagesse chrétienne, l'essence du pouvoir politique et montré ses admirables harmonies avec l'ordre naturel aussi bien qu'avec le salut des peuples et des princes.

Aujourd'hui, à l'exemple de Nos prédécesseurs, Nous avons résolu de fixer directement Notre attention sur la société maçonnique, sur l'ensemble de sa doctrine, sur ses projets, ses sentiments et ses actes traditionnels, afin de mettre en une plus éclatante évidence, sa puissance pour le mal et d'arrêter dans ses progrès la contagion de ce funeste plan.

Il existe dans le monde un certain nombre de sectes qui, bien qu'elles diffèrent les unes des autres par le nom, les rites, la forme, l'origine, se ressemblent et sont d'accord entre elles par l'analogie du but et des principes essentiels. En fait, elles sont identiques à la franc-maçonnerie, qui est pour toutes les autres comme le point central d'où elles procèdent et où elles aboutissent. Et, bien qu'à présent elles aient l'apparence de ne pas aimer à demeurer cachées, bien qu'elles tiennent des réunions en plein jour et sous les yeux de tous, bien qu'elles publient leurs journaux, toutefois, si l'on va au fond des choses, on peut voir qu'elles appartiennent à la famille des sociétés clandestines et qu'elles en gardent les allures. Il y a, en effet, chez elles, des espèces de mystères que leur constitution interdit avec le plus grand soin de divulguer, non seulement aux personnes du dehors, mais même à bon nombre de leurs adeptes. A cette catégorie, appartiennent les conseils intimes et suprêmes, les noms des chefs principaux, certaines réunions plus occultes et intérieures ainsi que les décisions prises, avec les moyens et les agents d'exécution. A cette loi du secret concourent merveilleusement : la division faite entre les associés des droits, des offices et des charges, la distinction hiérarchique savamment organisée des ordres et des degrés et la discipline sévère à laquelle tous sont soumis. La plupart du temps, ceux qui sollicitent l'initiation doivent promettre, bien plus, ils doivent faire le serment solennel de ne jamais révéler à personne, à aucun moment,
 d'aucune manière, les noms des associés, les notes caractéristiques et les doctrines de la Société. C'est ainsi que, sous les apparences mensongères et en faisant de la dissimulation, une règle constante de conduite, comme autrefois les manichéens, les francs-maçons n'épargnent aucun effort pour se cacher et n'avoir d'autres témoins que leurs complices.
Leur grand intérêt étant de ne pas paraître ce qu'ils sont, ils jouent le personnage d'amis des lettres ou de philosophes réunis ensemble pour cultiver les sciences. Ils ne parlent que de leur zèle pour les progrès de la civilisation, de leur amour pour le pauvre peuple. A les en croire, leur seul but est d'améliorer le sort de la multitude et d'étendre à un plus grand nombre d'hommes les avantages de la société civile. Mais à supposer que ces intentions fussent sincères, elles seraient loin d'épuiser tous leurs desseins. En effet, ceux qui sont affiliés doivent promettre d'obéir aveuglément et sans discussion aux injonctions des chefs, de se tenir toujours prêts sur la moindre notification, sur le plus léger signe, à exécuter les ordres donnés, se vouant d'avance, en cas contraire, aux traitements les plus rigoureux et même à la mort. De fait, il n'est pas rare que la peine du dernier supplice soit infligée à ceux d'entre eux qui sont convaincus, soit d'avoir livré la discipline secrète, soit d'avoir résisté aux ordres des chefs; et cela se pratique avec une telle dextérité que, la plupart du temps, l'exécuteur de ces sentences de mort échappe à la justice établie pour veiller sur les crimes et en tirer vengeance. Or, vivre dans la dissimulation et vouloir être enveloppé de ténèbres; enchaîner à soi par les liens les plus étroits et sans leur avoir préalablement fait connaître à quoi ils s'engagent, des hommes réduits ainsi à l'état d'esclaves; employer à toutes sortes d'attentats ces instruments passifs d'une volonté étrangère; armer pour le meurtre des mains à l'aide desquelles on s'assure l'impunité du crime, ce sont là de monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même. La raison et la vérité suffisent donc à prouver que la Société dont Nous parlons est en opposition formelle avec la justice et la moralité naturelles.

D'autres preuves d'une grande clarté, s'ajoutent aux précédentes et font encore mieux voir combien, par sa constitution essentielle,cette association répugne à l'honnêteté. Si grandes, en effet, que puissent être parmi les hommes l'astucieuse habileté de la dissimulation et l'habitude du mensonge, il est impossible qu'une cause, quelle qu'elle soit, ne se trahisse pas par les effets qu'elle produit : un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits, et un mauvais n'en peut pas porter de bons.

Or, les fruits produits par la secte maçonnique sont pernicieux et les plus amers. Voici, en effet, ce qui résulte de ce que Nous avons précédemment indiqué et cette conclusion Nous livre le dernier mot de ses desseins. Il s'agit pour les francs-maçons, et tous leurs efforts tendent à ce but, il s'agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées et dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntées au naturalisme.

Tout ce que Nous venons ou ce que Nous Nous proposons de dire doit être entendu de la secte maçonnique envisagée dans son ensemble, en tant qu'elle embrasse d'autres sociétés qui sont pour elle des soeurs et des alliées. Nous ne prétendons pas appliquer toutes ces réflexions à chacun de leurs membres pris individuellement. Parmi eux, en effet, il s'en peut trouver, et même en bon nombre, qui, bien que non exempts de faute pour s'être affiliés à de semblables sociétés, ne trempent cependant pas dans leurs actes criminels et ignorent le but final que ces sociétés s efforcent d'atteindre. De même encore, il se peut faire que quelques uns des groupes n'approuvent pas les conclusions extrêmes auxquelles la logique devrait les contraindre d'adhérer, puisqu'elles découlent nécessairement des principes communs à toute l'association. Mais le mal porte avec lui une turpitude qui, d'elle-même, repousse et effraie. En outre, si des circonstances particulières de temps ou de lieux peuvent persuader à certaines fractions de demeurer en deçà de ce qu'elles souhaiteraient de faire, ou de ce que font d'autres associations, il n'en faut pas conclure pour cela que ces groupes soient étrangers au pacte fondamental de la maçonnerie. Ce pacte demande à être apprécié, moins par les actes accomplis et par leurs résultats que par l'esprit qui l'anime et par ses principes généraux.

Or, le premier principe des naturalistes, c'est qu'en toutes choses, la nature ou la raison humaine doit être maîtresse et souveraine. Cela posé, il s'agit des devoirs envers Dieu, ou bien ils en font peu de cas, ou ils en altère l'essence par des opinions vagues et des sentiments erronés. Ils nient que Dieu soit l'auteur d'aucune révélation. Pour eux, en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n'y a ni dogme religieux, ni vérité, ni maître en la parole de qui, au nom de son mandat officiel d'enseignement, on doive avoir foi. Or, comme la mission tout à fait propre et spéciale de l'Eglise catholique consiste à recevoir dans leur plénitude et à garder dans une pureté incorruptible, les doctrines révélées de Dieu, aussi bien que l'autorité établie pour les enseigner avec les autres secours donnés du ciel en vue de sauver les hommes, c'est contre elle que les adversaires déploient le plus d'acharnement et dirigent leurs plus violentes attaques.

Maintenant, qu'on voie à l'oeuvre la secte des francs-maçons dans les choses qui touchent à la religion, là principalement où son action peut s'exercer avec une liberté plus licencieuse et que l'on dise si elle ne semble pas s'être donné pour mandat de mettre à exécution les décrets des naturalistes.

Ainsi, dut-il lui en coûter un long et opiniâtre labeur, elle se propose de réduire à rien, au sein de la société civile, le magistère et l'autorité de l'Eglise; d'où cette conséquence que les francs-maçons s'appliquent à vulgariser, et pour laquelle ils ne cessent pas de combattre, à savoir qu'il faut absolument séparer l'Eglise de l'Etat. Par suite, ils excluent des lois aussi bien que de l'administration de la chose publique, la très salutaire influence de la religion catholique et ils aboutissent logiquement à la prétention de constituer l'Etat tout entier en dehors des institutions et des préceptes de l'Eglise.

Mais il ne leur suffit pas d'exclure de toute participation au gouvernement des affaires humaines, l'Eglise, ce guide si sage et si sûr : il faut encore qu'ils la traitent en ennemie et usent de violence contre elle. De là l'impunité avec laquelle, par la parole, par la plume, par l'enseignement, il est permis de s'attaquer aux fondements même de la religion catholique. Ni les droits de l'Eglise, ni les prérogatives dont la Providence l'avait dotée, rien n'échappe à leurs attaques. On réduit presque à rien sa liberté d'action, et cela par des lois qui, en apparence, ne semblent pas trop oppressives, mais qui, en réalité, sont expressément faites pour enchaîner cette liberté. Au nombre des lois exceptionnelles faites contre le clergé, Nous signalerons particulièrement celles qui auraient pour résultat de diminuer notablement le nombre des ministres du sanctuaire et de réduire toujours davantage leurs moyens indispensables d'action et d'existence. Les restes des biens ecclésiastiques soumis à mille servitudes, sont placés sous la dépendance et le bon plaisir d'administrateurs civils. Les communautés religieuses sont supprimées ou dispersées.

A l'égard du Siège apostolique et du Pontife romain, l'inimitié de ces sectaires a redoublé d'intensité. Après avoir, sous de faux prétextes, dépouillé le pape de sa souveraineté temporelle, nécessaire garantie de sa liberté et de ses droits, ils l'ont réduit à une situation tout à la fois inique et intolérable, jusqu'à ce qu'enfin, en ces derniers temps, les fauteurs de ces sectes en soient arrivés au point qui était depuis longtemps le but de leur secret dessein : à savoir, de proclamer que le moment est venu de supprimer la puissance sacrée des Pontifes romains et de détruire entièrement cette Papauté qui est d'institution divine. Pour mettre hors de doute l'existence d'un tel plan, à défaut d'autres preuves, il suffirait d'invoquer le témoignage d'hommes qui ont appartenu à la secte et dont la plupart, soit dans le passé, soit à une époque plus récente, ont attesté comme certaine la volonté où sont les francs-maçons de poursuivre le catholicisme d'une inimitié exclusive et implacable, avec leur ferme résolution de ne s'arrêter qu'après avoir ruiné de fond en comble toutes les institutions religieuses établies par les Papes.

Que si tous les membres de la secte ne sont pas obligés d'adjurer explicitement le catholicisme, cette exception, loin de nuire au plan général de la franc-maçonnerie, sert plutôt ses intérêts. Elle lui permet d'abord de tromper plus facilement les personnes simples et sans défiance, et elle rend accessible à un plus grand nombre l'admission dans la secte. De plus, en ouvrant leurs rangs à des adeptes qui viennent à eux des religions les plus diverses, ils deviennent plus capables d'accréditer la grande erreur du temps présent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses indifférentes le souci de la religion, et à mettre sur le pied de l'égalité toutes les formes religieuses. Or, à lui seul, ce principe suffit à ruiner toutes les religions, et particulièrement la religion catholique, car, étant la seule véritable, elle ne peut, sans subir la dernière des injures et des injustices, tolérer que les autres religions lui soit égalées.

Les naturalistes vont encore plus loin. Audacieusement engagés dans la voie de l'erreur sur les plus importantes questions, ils sont entraînés et comme précipités par la logique jusqu'aux conséquences les plus extrêmes de leurs principes, soit à cause de la faiblesse de la nature humaine, soit par le juste châtiment dont Dieu frappe leur orgueil. Il suit de là qu'ils ne gardent même plus dans leur intégrité et dans leur certitude, les vérités accessibles à la seule lumière de la raison naturelle, telles que sont assurément l'existence de Dieu, la spiritualité et l'immortalité de l'âme. Emportée dans cette nouvelle voie d'erreur, la secte des francs- maçons n'a pas échappé à ces écueils. En effet, bien que, prise dans son ensemble, la secte fasse profession de croire à l'existence de Dieu, le témoignage de ses propres membres établit que cette croyance n'est pas, pour chacun d'eux individuellement, l'objet d'un assentiment ferme et d'une inébranlable certitude. Ils ne dissimulent pas que la question de Dieu est parmi eux une cause de grands dissentiments. Il est même avéré qu'il y a peu de temps, une sérieuse controverse s'est engagée entre eux à ce sujet. En fait, la secte laisse aux initiés liberté entière de se prononcer en tel ou tel sens, soit pour affirmer l'existence de Dieu, soit pour la nier; et ceux qui nient résolument ce dogme sont aussi bien reçus à l'initiation que ceux qui, d'une façon certaine, l'admettent encore, mais en le dénaturant, comme les panthéistes dont l'erreur consiste précisément, tout en retenant de l'Etre divin on ne sait quelles absurdes apparences, à faire disparaître ce qu'il y a d'essentiel dans la vérité de son existence.

Or, quand ce fondement nécessaire est détruit ou seulement ébranlé, il va de soi que les autres principes de l'ordre naturel chancellent dans la raison humaine et qu'elle ne sait plus à quoi s'en tenir, ni sur la création du monde par un acte libre et souverain du Créateur, ni sur le gouvernement de la Providence, ni sur la survivance de l'âme et de la réalité d'une vie future et immortelle succédant à la vie présente. L'effondrement des vérités, qui sont la base de l'ordre naturel et qui importent si fort à la conduite rationnelle et pratique de la vie, aura un contrecoup sur les moeurs privées et publiques. Passons sous silence ces vertus surnaturelles que, à moins d'un don spécial de Dieu, personne ne peut ni pratiquer ni acquérir; ces vertus dont il est impossible de trouver aucune trace chez ceux qui font profession d'ignorer dédaigneusement la rédemption du genre humain, la grâce des sacrements, le bonheur futur à conquérir dans le ciel. Nous parlons simplement des devoirs qui résultent des principes de l'honnêteté naturelle.

Un Dieu qui a créé le monde et qui le gouverne par sa Providence; une loi éternelle dont les prescriptions ordonnent de respecter l'ordre de la nature et défendent de le troubler; une fin dernière placée pour l'âme dans une région supérieure aux choses humaines et au-delà de cette hôtellerie terrestre; voilà les sources, voilà les principes de toute justice et honnêteté. Faites-les disparaître (c'est la prétention des naturalistes et des francs-maçons) et il sera impossible de savoir en quoi consiste la science du juste et de l'injuste ou sur quoi elle s'appuie. Quant à morale, la seule chose qui ait trouvé grâce devant les membres de la secte franc- maçonnique et dans laquelle ils veulent que la jeunesse soit instruite avec soin, c'est celle qu'ils appellent " morale civique ", " morale indépendante ", " morale libre ", en d'autres termes, morale qui ne fait aucune place aux idées religieuses.

Or, combien une telle morale est insuffisante, jusqu'à quel point elle manque de solidité et fléchit sous le souffle des passions, on le peut voir assez par les tristes résultats qu'elle a déjà donnés. Là en effet où, après avoir pris la place de la morale chrétienne, elle a commencé à régner avec plus de liberté, on a vu promptement dépérir la probité et l'intégrité des moeurs, grandir et se fortifier les opinions les plus monstrueuses, et l'audace des crimes partout déborde. Ces maux provoquent aujourd'hui des plaintes et des lamentations universelles, auxquelles font parfois échos bon nombre de ceux-là mêmes qui, bien malgré eux, sont contraints de rendre hommage à l'évidence de la vérité.

En outre, la nature humaine ayant été violée par le péché originel, et à cause de cela, étant devenue beaucoup plus disposée au vice qu'à la vertu, l'honnêteté est absolument impossible si les mouvements désordonnés de l'âme ne sont pas réprimés et si les appétits n'obéissent pas à la raison. Dans ce conflit, il faut souvent mépriser les intérêts terrestres et se résoudre aux plus durs travaux et à la souffrance, pour que la raison victorieuse demeure en possession de sa principauté. Mais les naturalistes et les francs- maçons n'ajoutent aucune foi à la Révélation que Nous tenons de Dieu, nient que le père du genre humain ait péché et, par conséquent, que les forces du libre arbitre soient d'une façon " débilitées ou inclinées vers le mal ". Tout au contraire, ils exagèrent la puissance et l'excellence de la nature et, mettant uniquement en elle le principe et la règle de la justice, ils ne peuvent même pas concevoir la nécessité de faire de constants efforts et de déployer un très grand courage pour comprimer les révoltes de la nature et pour imposer silence à ses appétits.

Aussi voyons-nous multiplier et mettre à la portée de tous les hommes ce qui peut flatter leurs passions. Journaux et brochures d'où la réserve et la pudeur sont bannies; représentations théâtrales dont la licence passe les bornes; oeuvres artistiques où s'étalent avec un cynisme révoltant les principes de ce qu'on appelle aujourd'hui le réalisme; inventions ingénieuses destinées à augmenter les délicatesses et les jouissances de la vie; en un mot, tout est mis en oeuvre pour satisfaire l'amour du plaisir avec lequel finit par se mettre d'accord la vertu endormie.

Assurément ceux-là sont coupables mais, en même temps, ils sont conséquents avec eux-mêmes qui, supprimant l'espérance des biens futurs, abaissent la félicité au niveau des choses périssables, plus bas même que les horizons terrestres. A l'appui de ces assertions, il serait facile de produire des faits certains bien qu'en apparence, incroyables. Personne en effet, n'obéissant avec autant de servilité à ces habiles et rusés personnages que ceux dont le courage s'est énervé et brisé dans l'esclavage des passions, il s'est trouvé dans la franc-maçonnerie des sectaires pour soutenir qu'il fallait systématiquement employer tous les moyens de saturer la multitude de licences et de vices, bien assurés qu'à ces conditions, elle serait tout entière entre leurs mains et pourrait servir d'instrument à l'accomplissement de leurs projets les plus audacieux.

Relativement à la société domestique, voici à quoi se résume l'enseignement des naturalistes. Le mariage n'est qu'une variété de l'espèce des contrats; il peut donc être légitimement dissout à la volonté des contractants. Les chefs du gouvernement ont puissance sur le lien conjugal. Dans l'éducation des enfants, il n'y a rien à leur enseigner méthodiquement, ni à leur prescrire en fait de religion. C'est affaire à chacun d'eux, lorsqu'ils seront en âge, de choisir la religion qui leur plaira. Or, non seulement les francs-maçons adhèrent entièrement à ces principes, mais ils s'appliquent à les faire passer dans les moeurs et dans les institutions. Déjà, dans beaucoup de pays, même catholiques, il est établi qu'en dehors du mariage civil, il n'y a pas d'union légitime. Ailleurs, la loi autorise le divorce que d'autres peuples s'apprêtent à introduire dans leur législation, le plus tôt possible. Toutes ces mesures hâtent la réalisation prochaine du projet de changer l'essence du mariage et de le réduire à n'être plus qu'une union instable, éphémère, née du caprice d'un instant et pouvant être dissoute quand ce caprice changera.

La secte concentre aussi toutes ses énergies et tous ses efforts pour s'emparer de l'éducation de la jeunesse. Les francs-maçons espèrent qu'ils pourront aisément former d'après leurs idées cet âge si tendre et en plier la flexibilité dans le sens qu'ils voudront, rien ne devant être plus efficace pour préparer à la société civile, une race de citoyens telle qu'ils rêvent de la lui donner. C'est pour cela que, dans l'éducation et l'instruction des enfants, ils ne veulent tolérer les ministres de l'Eglise, ni comme surveillants, ni comme professeurs. Déjà, dans plusieurs pays, ils ont réussi à faire confier exclusivement à des laïques l'éducation de la jeunesse, aussi bien qu'à proscrire totalement de l'enseignement de la morale, les grands et saints devoirs qui unissent l'homme à Dieu.

Viennent ensuite les dogmes de la science politique. Voici quelles sont en cette matière les thèses des naturalistes : " Les hommes sont égaux en droit; tous, à tous les points de vue, sont d'égale condition. Etant tous libres par nature, aucun d'eux n'a le droit de commander à un de ses semblables et c'est faire violence aux hommes que de prétendre les soumettre à une autorité quelconque, à moins que cette autorité ne procède d'eux-mêmes. Tout pouvoir est dans le peuple libre; ceux qui exercent le commandement n'en sont les détenteurs que par le mandat ou par la concession du peuple, de telle sorte que si la volonté populaire change, il faut dépouiller de leur autorité les chefs de l'Etat, même malgré eux. La source de tous les droits et de toutes les fonctions civiles réside, soit dans la multitude, soit dans le pouvoir qui régit l'Etat, mais quand il a été constitué d'après les nouveaux principes. En outre, l'Etat doit être athée. Il ne trouve, en effet, dans les diverses formes religieuses, aucune raison de préférer l'une à l'autre; donc, toutes doivent être mises sur un pied d'égalité ".

Or, que ces doctrines soient professées par les francs-maçons, que tel soit pour eux l'idéal d'après lequel ils entendent constituer les sociétés, cela est presque trop évident pour avoir besoin d'être prouvé. Il y a déjà longtemps qu'ils travaillent à le réaliser, en y employant toutes leurs forces et toutes leurs ressources. Ils frayent ainsi le chemin à d'autres sectaires nombreux et plus audacieux, qui se tiennent prêts à tirer de ces faux principes des conclusions encore plus détestables, à savoir le partage égal et la communauté des biens entre tous les citoyens, après que toute distinction de rang et de fortune aura été abolie.

Les faits que Nous venons de résumer mettent en une lumière suffisante la constitution intime des francs-maçons et montrent clairement par quelle route ils s'acheminent vers leur but. Leurs dogmes principaux sont en un si complet et si manifeste désaccord avec la raison qu'il ne se peut imaginer rien de plus pervers. En effet, vouloir détruire la religion et l'Eglise, établies par Dieu lui- même et assurées par lui d'une perpétuelle protection, pour ramener parmi nous, après dix huit siècles, les moeurs et les institutions des païens, n'est-ce pas le comble de la folie et de la plus audacieuse impiété? Mais ce qui n'est ni moins horrible ni plus supportable, c'est de voir répudier les bienfaits miséricordieux acquis par Jésus Christ, d'abord aux individus, puis aux hommes groupés en familles et en nations : bienfaits qui, au témoignage des ennemis du christianisme, sont du plus haut prix. Certes, dans un plan si insensé et si criminel, il est bien permis de reconnaître la haine implacable dont Satan est animé à l'égard de Jésus Christ et sa passion de vengeance.

L'autre dessein, à la réalisation duquel les francs-maçons emploient tous leurs efforts, consiste à détruire les fondements principaux de la justice et de l'honnêteté. Par là, ils se font les auxiliaires de ceux qui voudraient, qu'à l'instar de l'animal, l'homme n'eût d'autre règle d'action que ses désirs. Ce dessein ne va rien moins qu'à déshonorer le genre humain et à le précipiter ignominieusement à sa perte. Le mal s'augmente de tous les périls qui menacent la société domestique et la société civile. Ainsi que Nous l'avons exposé ailleurs, tous les peuples, tous les siècles s'accordent à reconnaître dans le mariage quelque chose de sacré et de religieux et la loi divine a pourvu à ce que les unions conjugales ne puissent pas être dissoutes. Mais si elles deviennent purement profanes, s'il est permis de le rompre au gré des contractants, aussitôt la constitution de la famille sera en proie au trouble et à la confusion; les femmes seront découronnées de leur dignité; toute protection et toute sécurité disparaîtront pour les enfants et pour leurs intérêts.
Quant à la prétention de faire l'Etat complètement étranger à la religion et pouvant administrer les affaires publiques sans tenir plus de compte de Dieu que s'il n'existait pas, c'est une témérité sans exemple, même chez les païens. Ceux-ci portaient si profondément gravée au plus intime de leur âme, non seulement une idée vague des cieux, mais la nécessité sociale de la religion, qu'à leur sens il eût été plus aisé à une ville de se tenir debout sans être appuyée au sol que privée de Dieu. De fait, la société du genre humain, pour laquelle la nature nous a créés, a été constituée par Dieu autour de la nature. De lui, comme principe et comme source, découlent dans leur force et dans leur pérennité, les bienfaits innombrables dont elle nous enrichit. Aussi, de même que la voix de la nature rappelle à chaque homme en particulier l'obligation où il est d'offrir à Dieu le culte d'une pieuse reconnaissance, parce que c'est à lui que nous sommes redevables de la vie et des biens qui l'accompagnent, un devoir semblable s'impose aux peuples et aux sociétés.

De là résulte avec la dernière évidence que ceux qui veulent briser toute relation entre la société civile et les devoirs de la religion, ne commettent pas seulement une injustice, mais, par leur conduite, prouvent leur ignorance et leur ineptie. En effet, c'est par la volonté de Dieu que les hommes naissent pour être réunis et pour vivre en société; l'autorité est le lien nécessaire au maintien de la société civile, de telle sorte que, ce lien brisé, elle se dissout fatalement et immédiatement. L'autorité a donc pour auteur le même Etre qui a créé la société. Aussi, quel que soit celui entre les mains de qui le pouvoir réside, il est le ministre de Dieu. Par conséquent, dans la mesure où l'exigent la fin et la nature de la société humaine, il faut obéir au pouvoir légitime commandant des choses justes, comme à l'autorité même de Dieu qui gouverne tout; et rien n'est plus contraire à la vérité que de soutenir qu'il dépend de la volonté du peuple de refuser cette obéissance quand il lui plaît.

De même, si l'on considère que tous les hommes sont de même race et de même nature et qu'ils doivent tous atteindre la même fin dernière et si l'on regarde aux devoirs et aux droits qui découlent de cette communauté d'origine et de destinée, il n'est pas douteux qu'ils soient tous égaux. Mais, comme ils n'ont pas tous les mêmes ressources d'intelligence et qu'ils diffèrent les uns des autres, soit par les facultés de l'esprit, soit par les énergies physiques, comme enfin il existe entre eux mille distinctions de moeurs, de goûts, de caractères, rien ne répugne tant à la raison que de prétendre les ramener tous à la même mesure et d'introduire dans les instructions de la vie civile une égalité rigoureuse et mathématique. De même en effet que la parfaite constitution du corps humain résulte de l'union et de l'assemblage des membres, qui n'ont ni les mêmes forces, ni les mêmes fonctions, mais dont l'heureuse association et le concours harmonieux donnent à tout l'organisme sa beauté plastique, sa force et son aptitude à rendre les services nécessaires, de même, au sein de la société humaine, se trouve une variété presque infinie de parties dissemblables. Si elles étaient toutes égales entre elles et libres, chacune pour son compte, d'agir à leur guise, rien ne serait plus difforme qu'une telle société. Si, au contraire, par une sage hiérarchie des mérites, des goûts, des aptitudes, chacune d'elles concourt au bien général, vous voyez se dresser devant vous l'image d'une société bien ordonnée et conforme à la nature.

Les malfaisantes erreurs que Nous venons de rappeler menacent les Etats des dangers les plus redoutables. En effet, supprimez la crainte de Dieu et le respect dû à ses lois; laissez tomber en discrédit l'autorité des princes; donnez libre carrière et encouragement à la manie des révolutions; lâchez la bride aux passions populaires; brisez tout frein sauf celui du châtiment ; vous aboutissez par la force des choses à un bouleversement universel et à la ruine de toutes les institutions : tel est, il est vrai, le but avéré, explicite, que poursuivent de leurs efforts beaucoup d'associations communistes et socialistes ; et la secte des francs-maçons n'a pas le droit de se dire étrangère à leurs attentats, puisqu'elle favorise leurs desseins et que, sur le terrain des principes, elle est entièrement d'accord avec elles. Si ces principes ne produisent pas immédiatement et partout leurs conséquences extrêmes, ce n'est ni à la discipline de la secte, ni à la volonté des sectaires qu'il faut l'attribuer; mais d'abord à la vertu de cette divine religion qui ne peut être anéantie; puis aussi à l'action des hommes qui, formant la partie la plus saine des nations, refusent de subir le joug des sociétés secrètes et luttent avec courage contre leurs entreprises insensées.

Et plût à Dieu que tous, jugeant l'arbre par ses fruits, sussent reconnaître le germe et le principe des maux qui nous accablent, des dangers qui nous menacent. Nous avons affaire à un ennemi rusé et fécond en artifices. Il excelle à chatouiller agréablement les oreilles des princes et des peuples; il a su prendre les uns et les autres par la douceur de ses maximes et l'appât de ses flatteries. Les princes? Les francs-maçons se sont insinués dans leurs faveurs sous le masque de l'amitié, pour faire d'eux des alliés et de puissants auxiliaires, à l'aide desquels ils opprimeraient plus sûrement les catholiques. Afin d'aiguillonner plus vivement le zèle de ces hauts personnages, ils poursuivent l'Eglise d'impudentes calomnies. C'est ainsi qu'ils l'accusent d'être jalouse de la puissance des souverains et de leur contester leurs droits. Assurés par cette politique, de l'impunité de leur audace, ils ont commencé à jouir d'un grand crédit sur les gouvernements. D'ailleurs, ils se tiennent toujours prêts à ébranler les fondements des empires, à poursuivre, à dénoncer et même à chasser les princes, toutes les fois que ceux- ci paraissent user du pouvoir autrement que la secte ne l'exige.

Les peuples, ils se jouent d'eux en les flattant par des procédés semblables. Ils ont toujours à la bouche les mots de " liberté " et de " prospérité publique ". A les en croire, c'est l'Eglise, ce sont les souverains qui ont toujours fait obstacle à ce que les masses fussent arrachées à une servitude injuste et délivrées de la misère. Ils ont séduit le peuple par ce langage fallacieux et, excitant en lui la soif des changements, ils l'ont lancé à l'assaut des deux puissances ecclésiastique et civile. Toutefois, la réalité des avantages qu'on espère demeure toujours au-dessous de l'imagination et de ses désirs. Bien loin d'être devenu plus heureux, le peuple, accablé par une oppression et une misère croissantes, se voit encore dépouillé des consolations qu'il eût pu trouver avec tant de facilité et d'abondance dans les croyances et les pratiques de la religion chrétienne. Lorsque les hommes s'attaquent avec l'ordre providentiellement établi par une juste punition de leur orgueil, ils trouvent souvent l'affliction et la ruine de la fortune prospère sur laquelle ils avaient témérairement compté pour l'assouvissement de tous leurs désirs.

Quant à l'Eglise, si, par-dessus toute chose, elle ordonne aux hommes d'obéir à Dieu, souverain Seigneur de l'Univers, l'on porterait contre elle un jugement calomnieux si l'on croyait qu'elle est jalouse de la puissance civile ou qu'elle songe à entreprendre sur les droits des princes. Loin de là ! Elle met sous la sanction du devoir et de la conscience, l'obligation de rendre à la puissance civile ce qui lui est légitimement dû. Si elle fait découler de Dieu lui- même, le droit de commander, il en résulte pour l'autorité, un surcroît considérable de dignité et une facilité plus grande de se concilier l'obéissance, le respect et le bon vouloir des citoyens.

D'ailleurs, toujours amie de la paix, c'est elle qui entretient la concorde en embrassant tous les hommes dans la tendresse de sa charité maternelle. Uniquement attentive à procurer le bien des mortels, elle ne se lasse pas de rappeler qu'il faut toujours tempérer la justice par la clémence, le commandement par l'équité, les lois par la modération; que le droit de chacun est inviolable; que c'est un devoir de travailler au maintien de l'ordre et de la tranquillité générale et de venir en aide, dans toute la mesure du possible, par la charité privée et publique, aux souffrances des malheureux. Mais, pour employer fort à propos les paroles de saint Augustin, ils croient ou cherchent à faire croire que la doctrine chrétienne est incompatible avec le bien de l'Etat, parce qu'ils veulent fonder l'Etat, non sur la solidité des vertus, mais sur l'impunité des vices. Si tout cela était mieux connu, princes et peuples feraient preuve de sagesse politique et agiraient conformément aux exigences du salut général, en s'unissant à l'Eglise pour résister aux attaques des francs-maçons, au lieu de s'unir aux francs-maçons pour combattre l'Eglise.

Quoi qu'il en puisse advenir, Notre devoir est de Nous appliquer à trouver des remèdes proportionnés à un mal si intense et dont les ravages ne se sont que trop étendus. Nous le savons : notre meilleur et plus solide espoir de guérison est dans la vertu de cette religion divine que les francs-maçons haïssent d'autant plus qu'ils la redoutent davantage. Il importe donc souverainement de faire d'elle le point central de la résistance contre l'ennemi commun. Aussi, tous les décrets portés par les Pontifes romains, Nos prédécesseurs, en vue de paralyser les efforts et les tentatives de la secte maçonnique, toutes les sentences prononcées par eux pour détourner les hommes de s'affilier à cette secte ou pour les déterminer à en sortir, Nous entendons les ratifier à nouveau, tant en général qu'en particulier. Plein de confiance à cet égard dans la bonne volonté des chrétiens, Nous les supplions, au nom de leur salut éternel, et Nous leur demandons de se faire une obligation sacrée de conscience de ne jamais s'écarter, même d'une seule ligne, des prescriptions promulguées à ce sujet par le Siège apostolique.

Quant à vous, Vénérables Frères, Nous vous prions, Nous vous conjurons d'unir vos efforts aux Nôtres et d'employer votre zèle à faire disparaître l'impure contagion du poison qui circule dans les veines de la société et l'infecte tout entière. Il s'agit pour vous de procurer la gloire de Dieu et le salut du prochain. Combattant pour de si grandes causes, ni le courage, ni la force ne vous ferons défaut. Il vous appartient de déterminer dans votre sagesse par quels moyens plus efficaces vous pourrez avoir raison des difficultés et des obstacles qui se dresseront contre vous. Mais puisque l'autorité inhérente à Notre charge Nous impose le devoir de vous tracer Nous-même la ligne de conduite que Nous estimons la meilleure, Nous vous dirons : En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est.

Secondement par vos discours et par vos Lettres pastorales spécialement consacrées à cette question, instruisez vos peuples; faites leur connaître les artifices employés par ces sectes pour séduire les hommes et les attirer dans leurs rangs, montrez leur la perversité de leur doctrine et l'infamie de leurs actes. Rappelez leur qu'en vertu des sentences plusieurs fois portées par Nos prédécesseurs, aucun catholique, s'il veut rester digne de ce nom et avoir de son salut le souci qu'il mérite, ne peut, sous aucun prétexte, s'affilier à la secte des francs-maçons. Que personne donc ne se laisse tromper par de fausses apparences d'honnêteté. Quelques personnes peuvent en effet croire que, dans les projets des francs-maçons, il n'y a rien de formellement contraire à la sainteté de la religion et des moeurs. Toutefois, le principe fondamental qui est comme l'âme de la secte, étant condamné par la morale, il ne saurait être permis de se joindre à elle ni de lui venir en aide d'aucune façon.

Il faut ensuite, à l'aide de fréquentes instructions et exhortations, faire en sorte que les masses acquièrent la connaissance de la religion. Dans ce but, Nous conseillons très fort d'exposer, soit par écrit, soit de vive voix et dans des discours ad hoc les éléments des principes sacrés qui constituent la philosophie chrétienne. Cette dernière recommandation a surtout pour but de guérir, par une science de bon aloi, les maladies intellectuelles des hommes et de les prémunir tout à la fois contre les formes multiples de l'erreur et contre les nombreuses séductions du vice, surtout en un temps où la licence des écrits va de pair avec une insatiable avidité d'apprendre. Pour l'accomplir, vous aurez avant tout l'aide et la collaboration de votre clergé, si vous donnez tout le soin à le bien former et à le maintenir dans la perfection de la discipline ecclésiastique et dans la science des Saintes Lettres.

Toutefois, une cause si belle et d'une si haute importance appelle encore à son secours le dévouement intelligent des laïques qui unissent les bonnes moeurs et l'instruction à l'amour de la religion et de la patrie. Mettez en commun, Vénérables Frères, les forces de ces deux ordres, et donnez tous vos soins à ce que les hommes connaissent à fond l'Eglise catholique et l'aiment de tout leur coeur. Car plus cette connaissance et cet amour grandiront dans les âmes, plus on prendra en dégoût les sociétés secrètes, plus on sera empressé d'en finir.

Nous profitons à dessein de la nouvelle occasion qui Nous est offerte d'insister sur la recommandation déjà faite par Nous en faveur du tiers ordre de saint François, à la discipline duquel Nous avons apporté de sages tempéraments. Il faut mettre un grand zèle à le propager et à l'affermir. Tel, en effet, qu'il a été établi par son auteur, il consiste tout entier en ceci : attirer les hommes à l'amour de Jésus Christ, à la pratique des vertus chrétiennes. Il peut donc rendre de grands services pour aider à vaincre la contagion de ces sectes détestables. Que cette sainte Association fasse donc tous les jours de nouveaux progrès. Un grand nombre de fruits peuvent en être attendus et le principal est de conduire les âmes à la liberté, à la fraternité, à l'égalité juridique, non selon l'absurde façon dont les francs-maçons entendent ces choses, mais telles que Jésus Christ a voulu enrichir le genre humain et que saint François les a mises en pratique.

Nous parlons donc ici de la liberté des enfants de Dieu au nom de laquelle Nous refusons d'obéir à des maîtres iniques qui s'appellent Satan et les mauvaises passions. Nous parlons de la fraternité qui nous rattache à Dieu comme au Créateur et Père de tous les hommes. Nous parlons de l'égalité qui, établie sur les fondements de la justice et de la charité, ne rêve pas de supprimer toute distinction entre les hommes, mais excelle à faire, de la variété des conditions et des devoirs de la vie, une harmonie admirable et une sorte de merveilleux concert dont profitent naturellement les intérêts et la dignité de la vie civile.

En troisième lieu, une institution due à la sagesse de nos pères et momentanément interrompue par le cours des temps, pourrait, à l'époque où nous sommes, redevenir le type et la forme de créations analogues. Nous voulons parler de ces corporations ouvrières destinées à protéger, sous la tutelle de la religion, les intérêts du travail et les moeurs des travailleurs. Si le pierre de touche d'une longue expérience avait fait apprécier à nos ancêtres l'utilité de ces associations, notre âge en retirerait peut-être de plus grands fruits, tant elles offrent de précieuses ressources pour combattre avec succès et pour écraser la puissance des sectes. Ceux qui n'échappent à la misère qu'au prix du labeur de leurs mains, en même temps que, par leur condition, ils sont souverainement dignes de la charitable assistance de leurs semblables, sont aussi les plus exposés à être trompés par les séductions et les ruses des apôtres du mensonge. Il faut donc leur venir en aide avec une grande habileté et leur ouvrir les rangs d'associations honnêtes pour les empêcher d'être enrôlés dans les mauvaises. En conséquence, et pour le salut du peuple, Nous souhaitons ardemment de voir se rétablir, sous les auspices et le patronage des évêques, ces corporations appropriées aux besoins du temps présent. Ce n'est pas pour Nous une joie médiocre d'avoir vu déjà se constituer en plusieurs lieux, des associations de ce genre, ainsi que des sociétés de patrons, le but des uns et des autres étant de venir en aide à l'honnête classe des prolétaires, d'assurer à leurs familles et à leurs enfants, le bienfait d'un patronage tutélaire, de leur fournir les moyens de garder, avec de bonnes moeurs, la connaissance de la religion et l'amour de la piété.

Nous ne saurions passer ici sous silence une Société qui a donné tant d'exemples admirables et qui a si bien mérité des classes populaires : Nous voulons parler de celle qui a pris le nom de son père, saint Vincent de Paul. On connaît assez les oeuvres accomplies par cette société et le but qu'elle se propose. Les efforts de ses membres tendent uniquement à se porter, par une charitable initiative, au secours des pauvres et des malheureux, ce qu'ils font avec une merveilleuse sagacité et une non moins admirable modestie. Mais plus cette société cache le bien qu'elle opère, plus elle est apte à pratiquer la charité chrétienne et à soulager les misères des hommes.

Quatrièmement, afin d'atteindre plus aisément le but de Nos désirs, Nous recommandons avec une nouvelle insistance à votre foi et à votre vigilance, la jeunesse qui est l'espoir de la société. Appliquez à sa formation la plus grande partie de vos sollicitudes pastorales. Quels qu'aient déjà pu être à cet égard votre zèle et votre prévoyance, croyez que vous n'en ferez jamais assez pour soustraire la jeunesse aux écoles et aux maîtres prés desquels elle serait exposée à respirer le souffle empoisonné des sectes. Parmi les prescriptions de la doctrine chrétienne, il en est une sur laquelle devront insister les parents, les pieux instituteurs, les curés, sous l'impulsion de leurs évêques. Nous voulons parler de la nécessité de prémunir leurs enfants ou leurs élèves contre ces sociétés criminelles, en leur apprenant de bonne heure à se méfier des artifices perfides et variés à l'aide desquels leurs prosélytes cherchent à enlacer les hommes. Ceux qui ont charge de préparer les jeunes gens à recevoir les sacrements comme il faut, agiraient sagement s'ils amenaient chacun d'eux à prendre la ferme résolution de ne s'agréger à aucune société à l'insu de leurs parents ou sans avoir consulté leur curé ou leur confesseur.

Du reste, nous savons très bien que nos communs labeurs, pour arracher du champ du Seigneur ces semences pernicieuses, seraient tout à fait impuissants si, du haut du ciel, le Maître de la vigne ne secondait ces efforts. Il est donc nécessaire d'implorer son assistance et son secours avec une grande ardeur et par des sollicitations réitérées, proportionnées à la nécessité des circonstances et à l'intensité du péril. Fière de ses précédents succès, la secte des francs-maçons lève insolemment la tête et son audace semble ne plus connaître aucune borne. Rattachés les uns aux autres par le lien d'une fédération criminelle et de leurs projets occultes, ses adeptes se prêtent un mutuel appui et se provoquent entre eux à oser et à faire le mal.

A une si violente attaque doit répondre une défense énergique. Que les gens de bien s'unissent donc, eux aussi, et forment une immense coalition de prière et d'efforts. En conséquence, Nous leur demandons de faire entre eux, par la concorde des esprits et des coeurs, une cohésion qui les rendent invincibles contre les assauts des sectaires. En outre, qu'ils tendent vers Dieu des mains suppliantes et que leurs gémissements s'efforcent d'obtenir la prospérité et les progrès persévérants du christianisme, la paisible jouissance pour l'Eglise de la liberté nécessaire, le retour des égarés au bien, le triomphe de la vérité sur l'erreur, de la vertu sur le vice.

Demandons à la Vierge Marie, Mère de Dieu, de se faire notre auxiliaire et notre interprète. Victorieuse de Satan dès le premier instant de sa conception, qu'Elle déploie sa puissance contre les sectes réprouvées qui font si évidemment revivre parmi nous l'esprit de révolte, l'incorrigible perfidie et la ruse du démon. Appelons à notre aide le prince des milices célestes, saint Michel, qui a précipité dans les enfers les anges révoltés; puis saint Joseph, l'époux de la Très Sainte Vierge, le céleste et tutélaire patron de l'Église catholique et les grands apôtres saint Pierre et saint Paul, ces infatigables semeurs et ces champions invincibles de la foi catholique. Grâce à leur protection et à la persévérance de tous les fidèles dans la prière, Nous avons la confiance que Dieu daignera envoyer un secours opportun et miséricordieux au genre humain en proie à un si grand danger.

En attendant, comme gage des dons célestes et comme témoignage de Notre bienveillance, Nous vous envoyons du fond du coeur la bénédiction apostolique, à vous, Vénérables Frères, ainsi qu'au clergé et aux peuples confiés à votre sollicitude.

Donné à Rome, près Saint Pierre, le 20 avril 1884, de Notre Pontificat la septième année.
LÉON XIII

Convent des 2 & 3 décembre 2023



Qu'il soit connu et reconnu par présente publication, que lors  de notre Convent des 2 et 3 décembre, An de Grâce 2023, en présence de l'ensemble des Ecuyers, Dames et Chevaliers, Prince Magistral, Grande Préceptrice de l'Ordre, Sénéchal, Grand-Prieur, ainsi que tous les Frères et Soeurs de l'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal, nous avons eu l'honneur d'accueillir notre Frère Enguerrand de SAINT-MICHEL  en qualité d'Ecuyer, au sein de notre Confrérie Templière, par une cérémonie émouvante au coeur de l'Eglise Paroissiale d'un magnifique monastère.

Nous avons également élevé notre Frère le Chevalier Hugues de SAINT-OMER, Prince Magistral, au grade de Maréchal, Commandeur Militaire en Chef de l'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal.

Par cette élévation, Frère Chevalier Hugues de SAINT-OMER est chargé de la logistique, de la protection, de la sécurité, de la communication, de la formation et l'organisation de l'ensemble des Chevaliers et Commanderies, sur le plan de la Défense stratégique, de la protection des lieux de cultes chrétiens, voire des Force Spéciales Militvm Xpisti, conformément à l'article 3.1 alinéa 2 des Statuts Juridiques et de l'article 1.1 alinéa 2, des Règles de l'Ordre. Il a l'autorité militaire suprême.

Le Grade de Maréchal fait partie du premier Cercle des Dignitaires hiérarchiques de l'Ordre.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nonis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

M ✠ Louis de NOHANT

Telle est la Loi

Telle est la Loi : Ce qui n'est pas parfait doit être défait et refait.

Aucun homme ne peut faire une oeuvre de perfection. Seuls l'univers et tous les règnes en union avec l'homme peuvent réaliser la vie parfaite, le chemin de Lumière et de sagesse qui plaît à Dieu, qui révèle le mystère et fait vivre dans la beauté.

Méditez cette sagesse et comprenez que l'homme a sa destinée, mais elle est complexe, car il y a des voleurs de destinée qui, sans cesse, cherchent à le détourner de sa route.
C'est uniquement en vous centrant que vous parviendrez à vous éveiller et à lire les messages qui vous instruiront sur la juste orientation à prendre, celle qui vous permettra de réaliser l'oeuvre dans l'harmonie et la perfection.

Celui qui ne parvient pas à réaliser d'oeuvre montre qu'il n'a pas encore trouvé le chemin. Il doit le chercher sans tarder en s'associant avec ceux qui réalisent déjà des oeuvres. Ainsi, il bénéficiera de leur aura, il entrera dans le courant, accumulera une énergie positive et participera déjà à une oeuvre en la soutenant de son énergie et de sa présence.

Eveillez-vous dans la véritable nature de l'homme et vous serez émerveillé par la beauté, la grandeur, la splendeur, la sagesse que vous découvrirez. Alors vous comprendrez la réelle valeur de la sagesse Templière et de tout ce que le Christ a mis en place pour le bien de l'humanité et de la terre. En cela, nous sommes avec lui, pour lui et en lui, et c'est une oeuvre divine. Rendez-la parfaite par votre présence et votre engagement, sans jamais trahir votre serment.

Frère Louis ✠

Convent - Septembre 2023

 Qu'il soit connu et reconnu par la présente publication, que lors de notre Convent des 9 et 10 septembre, An de Grâce 2023, en présence de l'ensemble des Ecuyers, Dames et Chevaliers, Grande Préceptrice de l'Ordre, Sénéchal- Grand-Prieur, ainsi que tous les Frères et Soeurs de l'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal, nous avons eu l'honneur d'accueillir notre Soeur Philomène de SELVE en qualité d'Ecuyer, au sein de notre Confrérie Templière, par une cérémonie émouvante au coeur de l'Eglise Paroissiale du Prieuré de Souvigny.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

M✠ Louis de Nohant


Premier Sceau Sacré

 

Que ce soit par l'action, le Verbe ou la pensée, ce qui est Amour, fluidité et évidence, fait Loi Divine d'exister.

Tout le reste est égarement.

✠ Frère Louis ✠


La Vierge Templière du Saint-Graal

 

La Vierge Templière du Saint-Graal fait partie du Trésor de l'ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal. Elle est le symbole flamboyant des cérémonies liturgiques  de l'Ordre. Inspirée des trésors de l'Art Roman, elle est en terre cuite et réhaussée d'émaux grand-feu en technique du Champlevé, sur Or 750/1000e (18K).

Sous la couronne de la Vierge, un peu de la terre du tombeau du Christ, du Saint-Sépulcre, prélevée en 2009, symbole spirituel fort, en fait une relique exceptionnelle.


Convent - Avril 2023

Qu'il soit connu et reconnu par la présente publication, que lors de notre Convent du 15 Avril, An de Grâce 2023, en présence du Prince Magistral, du Sénéchal-Grand-Prieur, de la Grande Préceptrice de l'Ordre et de l'ensemble des Ecuyers, Dames et Chevaliers, ainsi que tous les Frères et Soeurs de l'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal, nous avons eu l'honneur de célébrer et d'accueillir  notre Soeur Nicole de JERUSALEM en qualité et au grade de Chevalier, et d'adouber nos Frères Christ du BOURBONNAIS et Victor de SAINTE-GEMME, aux grade de Chevaliers, au sein de notre Confrérie Templière, en l'enceinte d'une très belle Abbaye de France.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

G.M. Louis de Nohant


Noël


Noël est la fête du renouveau de la Lumière qui triomphe de l'envahissement des Ténèbres. Noël allume la Lumière dans les profondeurs. Cette Lumière peut tout guérir, tout régénérer, tout éclairer. Noël est l'incarnation de l'amour du Christ venu parmi les hommes.

Joyeux Noël à tous. Amour et Lumière.

Semper Fidelis ✠✠✠

Plaquette de l'Ordre


Une plaquette de présentation de l'Ordre a été éditée à mille exemplaires. C'est un document de présentation synthétique, pour disposer d'un support de communication lors de nos Convents au sein des Abbayes, des événements officiels, et à remettre occasionnellement à des contacts proches ou amis, susceptibles d'être intéressés pour nous rejoindre.

Ce document est à la disposition des Dignitaires et Commandeurs de l'Ordre.

Lola


L'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal est un Ordre Templier, religieux et militaire. Il est apolitique et ne commente jamais l'actualité du monde incarné. Mais...

"Lola est morte baillonnée. Le moindre de nos devoirs est de ne plus nous taire".

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠



Adoubement


Qu'il soit connu et reconnu par la présente publication, que lors de notre Convent des 24 et 25 septembre, An de Grâce 2022, en présence de l'ensemble des Ecuyers, Dames et Chevaliers, Commandeurs, Grande Préceptrice de l'Ordre, Sénéchal, Grand-Prieur, ainsi que tous les Frères et Soeurs de l'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal, nous avons eu l'honneur de célébrer et d'adouber notre Soeur Elie de Saint-Michel en qualité et au grade de Chevalier, au sein de notre Confrérie Templière en l'enceinte d'une des plus belles Abbaye de France.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠
G.M. Louis de Nohant



La croix pattée templière

Équilibre entre Esprit et Matière, la croix pattée, dite croix du Temple, est à l’instar de toute croix une simple représentation graphique que quiconque aurait pu tracer sans pour autant se targuer de connaissances particulières.

Ce qui fait son mystère et par là même son originalité, ce sont les différents symboles qu’elle semble représenter.

Introduite en 1147, la croix de gueules ou « croix de vermeille » selon une expression médiévale, devint vite le signe exclusif du Temple, à tel point que les chroniqueurs la qualifient toujours de « Croix du Temple », « Croix des Templiers » ou encore « Croix de la Milice du Temple » (Jacques de Vitry), sans toujours préciser sa couleur, ce qui laisse supposer que ses formes et couleurs étaient connues de tous. Reste à savoir la forme exacte de cette croix, qui plus ou moins a présenté plusieurs formes, droites ou arrondies.

Les chevaliers de l’ordre du Temple ont adopté comme symbole, une croix pattée rouge, dès leur fondation en 1128 au concile de Troyes. Elle sera brodée soit sur le côté gauche du manteau (cape) ou soit au milieu du dos, elle figurera sur tous les gonfanons, les boucliers sans oublier les tabards. « Cette croix est également le symbole des Croisés ou des croisades, utilisée pratiquement par tous les ordres de chevalerie engagés.

On va la retrouver également sur la plupart des monuments et chapelles de l’ordre du Temple.

Par son caractère circulaire, elle désigne la disposition des forces dans le cercle et rentre ainsi dans la théorie de l’infinie spirale.

C’est un savant dérivé de la croix celtique, ses lignes courbes rappellent les rames chevaleresques des légendes celtes, ainsi que l’escarboucle alchimique.

Une croix pattée est un type de croix dont les bras sont étroits au niveau du centre et larges à la périphérie. Le nom vient du fait que les bras de la croix font penser à des pattes.
Il existe plusieurs variantes de croix pattée, avec les bras de forme concave, avec une légère courbure, avec des bras triangulaires qui se referment sur eux-mêmes ou avec des bras terminés par une partie courbée et convexe, appelée aussi croix pattée alésée arrondie. Elle peut être de couleur noire pour les chevaliers teutoniques, blanche pour l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou rouge (pourpre) pour les Templiers.

La croix pattée en héraldique a été utilisée par les chevaliers teutoniques (leur emblème était une croix pattée noire sur fond blanc) et plus tard, elle fut associée à la Prusse ainsi qu’à l’empire germanique de 1871 à 1918 bien qu’elle fût adoptée après 1918 par les militaires allemands.

Le mystère autour de la croix pattée
Cette croix templière est généralement interprétée comme l’une des multiples variantes symbolisant la croix du Christ, telle la croix fourchée, si cet aspect est présent, il en est cependant un autre caché qui dévoile la dimension initiatique de l’Ordre.

En effet, elle est étroitement liée à la signification de la croix de saint André, qui est le symbole de la lumière manifestée et cela est d’autant plus flagrant quand les extrémités sont bifides, amorçant ainsi l’idée de rayonnement que l’on retrouve dans la croix de Malte. Deux Ordres christiques et initiatiques, cette initiation est donc au plus haut degré car la réception de la lumière divine la caractérise.

Et il ne s’agit absolument pas de pouvoirs particuliers, de choses abstraites, mais d’une élévation dans l’ordre de la compréhension directe, de tous phénomènes du christianisme.

Seule l’initiation à la maîtrise de la pensée permet une purification spirituelle, pour saisir la quintessence de la Lumière qui permet d’accéder à une véritable initiation et de saisir l’essence du christianisme, celle du Christ divin et de sa Lumière venant du céleste.

Les Templiers étaient d’autant plus chrétiens qu’ils étaient initiés aux connaissances de Dieu.

Il est probable qu’ils devaient une autre partie de cette connaissance acquise en Orient, à leur fréquentation de ces centres initiatiques de musulmans Ismaéliens ou Maisons de la Sagesse. La plus célèbre se trouvait au Caire avec les connaissances, sauvegardées, de la colossale bibliothèque d’Alexandrie.

L’osselet de la vertèbre concave ou faux talon du mouton est un osselet que l’on appelle astragale. Les Latins l’appellent talus, c’est-à-dire talon. Dans l’iconographie religieuse figurant l’agneau, celui-ci tient avec sa patte la hampe d’une bannière. L’astragale est la partie de la patte articulée par cet os qui s’appuie sur la hampe.

Si l’agneau de Dieu porte la croix sur son oriflamme comme le Christ la porte sur son épaule, s’il la soutient avec le pied, c’est parce qu’il a le signe incrusté dans le pied exactement sur l’astragale. En effet, si vous faites bouillir dans l’eau un pied de mouton jusqu’à ce que les os puissent se séparer, vous trouverez l’astragale qui porte une gorge médiane sur une face, et une croix pattée templière sur la face opposée.

Si le Christ porte la croix, l’agneau porte avec la croix, en d’autres termes, ceux qui reçoivent l’esprit céleste du feu sacré et qui sont marqués de son signe.

✠✠✠

Texte extrait de recherches et publié dans le tome 1 (L’Ordre du Temple religieux et militaire) aux © éditions Sydney Laurent – Vinson Fisher ISBN : 979-10-326-7490-1
Dépôt légal : Mai 2022




Fiche d'information littéraire 2022 - Vinson Fisher


Parution imminente du premier tome de la collection de 7 ouvrages : « L’Ordre du Temple, religieux et militaire ✠» aux éditions Sydney Laurent  au prix public de 21,90 € (sans les frais de port).

Lien de commande à compter du 25 juillet 2022 :


(NOTA : Les délais d’imprimerie et de livraison peuvent être allongés en raison de la situation sanitaire et économique mondiale qui perturbe les matières premières comme le papier à destination des imprimeurs, la patience est de rigueur).
Désignation de l’ouvrage :
TOME 1 : Première époque
Titre : L’Ordre du Temple Religieux et Militaire  ✠
Sous-titre : La puissance d’un Ordre de chevalerie devenu un Corps d’élite de 1118 à 1314
Tirage : 1000 exemplaires France et Belgique
ISBN : 979-10-326-7490-1 Prix public : 21,90 €


Résumé du livre :

Revêtir le manteau blanc frappé sur l’épaule gauche de la croix pattée rouge a été entre 1118 et 1307, puis après 1314 le but de nombre de chevaliers séculiers, d’hommes d’armes et de chrétiens. 

En 1129, Bernard de Clairvaux écrit dans son éloge de la nouvelle chevalerie « un nouveau genre de milice est né ». Dans cet exposé, il exalte la chevalerie du Temple en opposition à la chevalerie laïque. C’est ce qui va permettre entre autres de mettre la chevalerie templière au rang des corps d’élite du Moyen Âge. 
Ce qui caractérise le chevalier templier, c’est justement la règle de l’Ordre. Longuement détaillée, la procédure d’admission du postulant sort de l’ordinaire par sa grande rigueur. 

C’est une des forces de l’Ordre. D’abord dès 1130, le candidat templier doit venir d’une famille noble pour être chevalier, ou chevalier séculier, sinon il sera sergent d’armes. Sa moralité doit être irréprochable, sa vocation sera également vérifiée avant de prononcer ses vœux assermentés à l’Ordre. 

L’engagement sera alors définitif, c’est-à-dire à vie. Seul le Pape aura le pouvoir de l’en délier sur demande justifiée. Ce que le nouveau chevalier va découvrir, c’est l’obéissance, qui sera justement à l’origine de toutes les victoires templières sur les champs de bataille. Dès l’année 1129, cet Ordre religieux et militaire suscite donc un fort enthousiasme, et les dons à l’Ordre affluent, aussi en adéquation avec l’augmentation des effectifs.

Dédicaces, commandes et demandes particulières : me contacter comme suit

F.D ✠ 24  Vinson Fisher 
Auteur/Editeur n° AFNIL 978-2-9541852
Mail à : vf.pariscab@gmail.com
Cordialement, bonne semaine à tous
Vinson Fisher



26 Mai 1445


26 Mai 1445, Charle VII
Création des Compagnies d'Ordonnance qui deviendront l'Armée Française.



C'est maintenant !


✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠



La grâce


Ils peuvent tout faire entrer dans leurs calculs, sauf la grâce, et c'est pourquoi leurs calculs sont vains, comme dans bien des coeurs des hommes.



La Couvertoirade

Haut-lieu Templier

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

Pâques


Joyeuses Fêtes de Pâques à tous les Frères et Soeurs Templiers, et à tous ceux qui nous sont reliés par le coeur. Que le Christ-Roi vous protège.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

Verticalité

Comme tout principe d'élévation, l'homme est un symbole de verticalité.

Tout ce qui porte le sceau de la verticalité est un signe qui indique une capacité d'ascension vers la Lumière supérieure d'une façon autonome et indépendante. C'est une écriture intérieure montrant que l'être peut acquérir une âme et un esprit personnel.

Le principe de la verticalité est ce qui s'élève de l'inconscience collective jusqu'à l'âme de la conscience individuelle pour enfin atteindre la conscience universelle.

Si tu cherches à devenir un Templier, un être qui sera au service de la Lumière, tu dois avant tout cultiver la droiture et te tenir stable sur la Terre, la tête toujours posée sur ce qui est vrai et orientée vers les hauteurs.

Pose tes pieds sur la Mère Terre avec stabilité et bonté. Maîtrise le monde des racines et ouvre ton esprit à la Lumière plus haute. Tu activeras en toi le principe de la verticalité, de l'individualisation sacrée et éternelle, qui consacre et relie les énergies du Très Haut et les Templiers sur la terre.

Parce que l'homme est une verticalité, il ne peut faire autrement que d'unir deux mondes. Il relie la terre soit au monde des ténèbres et de la lumière trompeuse, soit au monde divin.

Je dis à l'homme ou à la femme qui aspire à porter le digne nom de Templier : Sois toujours droit, ferme et précis dans tes décisions. Sache ce que tu veux et où tu veux aller, car alors le grand Sceau de la verticalité s'inscrira dans ton être, dans ton coeur, et mettra en mouvement les forces de la terre, qui te stabiliseront. Il animera le flux des forces d'intelligence et le mouvement créateur de l'Esprit, qui s'animeront dans la partie supérieure de ton être.

Rappelle-toi : Tu es Templier. Tu es un monde qui s'unit à la Lumière. Alors, sois toujours fidèle, dans la droiture et la précision, à l'engagement que tu portes en toi de monter vers les mondes supérieurs pour faire triompher la Lumière du Père dans ta vie et dans la vie.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

Convent du mois de Mai 2022


Notre prochain Convent se déroulera au mois de Mai 2022.


Entre autres Chapîtres de l'Ordre, une veillée d'armes et une cérémonie d'accueil d'Ecuyer et d'adoubements est au programme. 

Les informations concernant l'Abbaye sélectionnée ainsi que la date exacte de cet événement seront indiquées prochainement dans la partie privative du site officiel de l'Ordre.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Résister




Résister, c'est combattre la Matrice.

"Ne croyez pas que je suis venu apporter la paix sur terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée".
Mathieu 10:34


Noël

Noël est la fête du renouveau de la Lumière qui triomphe de l'envahissement des Ténèbres. Noël allume la lumière dans les profondeurs. Cette lumière peut tout guérir, tout régénérer, tout éclaircir.

Le Christ peut naître 1000 fois sur la terre, s'il ne naît pas en toi, tu ne le connaîtras pas.

Joyeuses  fêtes à vous tous mes Soeurs et Frères. La Paix, la Lumière et l'Amour dans vos coeurs et ceux que vous aimez.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Convent des 13 & 14 Novembre 2021.

Qu'il soit connu et reconnu par la présente publication, que lors de notre Convent des 13 et 14 novembre, An de Grâce 2021, en présence de l'ensemble des Novices, Ecuyers, Dames et Chevaliers, Commandeurs, Grande Préceptrice de l'Ordre, Sénéchal, Grand-Prieur, Prince Magistral ainsi que tous les Frères et Soeurs de l'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal, nous avons eu l'honneur de célébrer et d'accueillir notre Soeur Elie de Saint-Michel en qualité d'Ecuyère, ainsi que d'adouber notre Frère Jacques du Temple, Maître d'Armes en qualité de Chevalier.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

G.M. Louis de Nohan


Saint-Martin de Tours, evêque.

Né en 316 en Hongrie, Saint-Martin entra à 15 ans dans l'armée. Un jour, rencontrant à la porte d'Amiens un pauvre qui lui demandait l'aumône, il lui donna la moitié de son manteau ; la nuit suivante, le Christ lui apparaissait revêtu de cette moitié de manteau.

Plus tard, Saint-Martin quitta l'armée : "Avec le signe de la Croix, je traversais sans crainte les rangs ennemis", répondait-il à Julien qui lui reprochait sa lâcheté. Il se rendit près de Saint-Hilaire, alors évêque de Poitiers, qui le mit au nombre de ses acolytes.

Devenu plus tard évêque de Tours, il construisit entre autres monastères ceux de Ligugé et de Marmoutier. Il mourut à 81 ans (397), couché sur la terre, en formulant cette prière : "Seigneur, si je suis encore nécessaire, je ne refuse pas le travail ; que ta volonté soit faite."

De son vivant déjà, Saint-Martin avait opéré de retentissants miracles. Durant tout le Moyen Âge, son tombeau fut l'objet de fréquents pèlerinages et son culte se répandit dans tout l'Occident.

L'Europe entière compte un grand nombre de sanctuaires qui lui sont dédiés, ainsi que des localités qui portent son nom (4000 églises en France et 500 communes). Saint-Martin fut l'un des premiers saints mis sur les autels sans avoir subi le martyre.


Fête des Saintes reliques

Par les reliques des saints nous voulons dire tout ce qui reste d'eux après leur mort — leurs os, leurs cendres, leurs vêtements et autres objets qu'ils utilisent. Des ennemis de l'Église ont condamné le culte des reliques des saints comme étant emprunté aux coutumes païennes et sans origine apostolique. La décision du Concile de Trente suffit à montrer la fausseté et la mauvaise foi de leur raisonnement.

Ce Concile, en effet, décréta tout autrement, que les corps des martyrs et autres saints, qui étaient les membres vivants de Jésus-Christ et les temples du Saint-Esprit, devaient être honorés par les fidèles, et qu'à travers eux Dieu accorde une beaucoup d'avantages pour le vivant. Sa décision était fondée sur l'usage déjà établi au premier siècle et qui est resté constant dans l'Église, ainsi que sur l'enseignement des Pères et des Conciles.

Le culte des saintes reliques est donc non seulement permis, mais commandé ; ce n'est pas seulement un droit, mais un devoir. Notons bien que le culte des saintes reliques s'écarte des pratiques païennes en ce qu'il est surnaturel. Nous n'honorons pas ce qui reste des saints pour un motif dérivé de la nature, mais pour des motifs basés sur la foi. Si l'on honore la mémoire et les restes de grands hommes dignes de cette appellation, c'est considéré comme justice ; mais quand on honore la mémoire et les restes des Saints, c'est plus que la justice, c'est la vertu de religion. L'objet final du culte des saintes reliques est Dieu qui sanctifie les saints ; c'est Jésus-Christ, dont les saints sont les membres.

Ce culte est si légitime que Dieu lui-même glorifie parfois les reliques de ses saints par des parfums célestes, par d'autres privilèges merveilleux, par d'innombrables miracles. Ajoutons que le culte des saintes reliques a aussi son fondement dans la glorieuse résurrection qui attend les corps des saints. Dieu lui-même rassemblera ces restes à la fin du monde et leur donnera tout l'éclat et la beauté dont ils sont capables.

Vénérons donc, avec respect, dévotion et confiance, ces précieuses reliques qui jadis étaient animées par de si grandes âmes, furent les instruments de belles et saintes œuvres et de vertus étonnantes, et qui seront un jour honorées d'une gloire éclatante et immortelle.

Apprécions les pèlerinages effectués vers les tombeaux des saints et célébrons religieusement la fête des saintes reliques, qui suit de près de près la Toussaint, le jour de la fête des splendides âmes saintes qui sont au ciel.

Vie des Saints pour tous les jours de l'année, de l'abbé L. Jaud (Mame : Tours, 1950).
(Texte publié sur la page "Les moines de Saint-Benoît").
✠ ✠ ✠

Photographie : Trésors de l'Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal.

- Reliques de Saint-Georges ✠
- Terre du Tombeau du Christ, Saint-Sépulcre ✠
- Terre Maison Simon-Pierre, Capharnaüm, bord du lac de Tibériade ✠


✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Toussaint


La fête actuelle de la Toussaint remonte au VIIe siècle. C'est le pape Boniface IV qui transforma le Panthéon romain en sanctuaire chrétien et, le 13 mai 610, le consacra à la Mère de Dieu et à tous les saints martyrs.

Dès lors une "fête de tous les martyrs" se célébra le 13 mai ; elle fut transférée au 1er novembre sous Grégoire IV (827-844), et étendue à tous les saints. C'est la messe de la consécration du Panthéon en église chrétienne qui est devenue notre messe de la dédicace des églises.

L'objet de cette fête ne consiste pas seulement à célébrer en une seule fois la totalité numérique des bienheureux, comme pour n'en oublier aucun ; mais plutôt à louer, exalter, et féliciter cette Église de la gloire, dont le mystère si doux et si aimé des fidèles, appelé communion des saints, permet de déverser sur l'Église militante une pluie de grâces.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


L'épée du chevalier templier

Voici ce que disait Bernard de Clairveaux aux Templiers, quand il leur parlait de l’épée avec laquelle ils avaient été  adoubés Chevaliers :

« L'épée est tout pour vous et ce donc, plus que la croix. 

Elle est forte image brûlante du Verbe qui s'est incarné parmi nous pour nous sauver. 

N'oubliez que vous portez sur votre flanc la Lumière de notre Seigneur qui devra être prestement tirée du fourreau de l'obscurité, autant de fois qu'il vous semblera juste, non pour des raisons du monde ou la colère, mais pour détruire la nuit de la mécréance, de la malignité des infidèles et que triomphe la Vérité apportée par le Christ. 

Répandre le sang de l'impie est faire œuvre justement de Dieu et vouer son âme au feu éternel. 

Chérissez votre épée comme une compagne fidèle et obéissante, et n'hésitez à vous lancer dans le trépas avec elle car elle vous permettra d'accéder à la vie éternelle ». 

Il est évident, que c’est la lame à 2 tranchants de Dieu, qu’était son Verbe, sa Parole incarnée en Jésus, la Lumière du monde,  que les Chevaliers Templiers servaient, par cette épée qu’ils tenaient dans leur fourreau ou dans leur main. 

Leur épée était la figure « du Verbe », la Parole de Dieu, le Christ Jésus, au service duquel ils s’étaient mis, devenant « les gardiens de son Peuple », se rendant en pèlerinage à Jérusalem. 

(Photo : Hugues de Saint-Omer - Prince Magistral)

Silence & parole


Il y a ceux qui prennent la parole et ceux que la Parole prend. Les premiers, les plus nombreux, sont des orateurs, des dirigeants ; les seconds sont représentés par les prophètes et les mystiques.

Les prophètes, mais aussi les poètes inspirés, les visionnaires, témoignent d'un ordre invisible et impérissable : ils sont les porte-parole de l'Eternel. Les mystiques, eux, se taisent le plus souvent, se laissant absorber ou anéantir par l'Ineffable : de la Divinité ils sont les porte-silence.

C'est ainsi que la Parole, toujours présente et vive même si les oreilles humaines ne la perçoivent pas, se transmet autant par le dire, actif et créateur  que par le silence qui invite à l'écoute et à la contemplation. C'est ainsi que la Parole demeure pour le plus grand nombre secrète, non par désir de se cacher, mais parce que la plupart des mortels ne se haussent pas jusqu'à l'intelligence spirituelle capable de l'entendre.


Le silence et le secret sont étroitement liés : ils constituent les deux piliers de la Parole dont ils permettent l'émergence, ou encore représentent la double porte qui ouvre à la sagesse. C'est pourquoi, à travers toutes les voix initiatiques proposées par l'Occident et l'Orient, ils constituent des recommandations majeures. Pour l'homme intérieur, il n'est de trésor que caché et de réel qu'insaisissable.

Tiens-toi en silence et ta parole sera Sa Parole.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


In Memoriam


L'idée de détruire l'ordre du Temple était déjà présente dans l'esprit du roi Philippe IV le Bel, mais ce dernier manquait de preuves et d'aveux afin d'entamer une procédure. Ce fut chose faite grâce à un atout majeur déniché par Guillaume de Nogaret en la personne d'un ancien Templier renégat : Esquieu de Floyran (aussi dénommé « Sequin de Floyran », ou encore « Esquieu de Floyrac »). Selon la thèse officielle, Esquieu de Floyran (bourgeois de Béziers ou prieur de Montfaucon) était emprisonné pour meurtre et partageait sa cellule avec un Templier condamné à mort qui se confessa à lui, lui avouant le reniement du Christ, les pratiques obscènes des rites d'entrée dans l'ordre et la sodomie.

Esquieu de Floyran n’ayant pas réussi à vendre ses rumeurs à Jacques II d'Aragon, y parvint en 1305 auprès du roi de France, Guillaume de Nogaret payant par la suite Esquieu de Floyran afin de diffuser au sein de la population les idées de « reniement du Christ et crachat sur la croix, relations charnelles entre frères, baisers obscènes exercés par les chevaliers du Temples ». Philippe le Bel écrivit au Pape pour lui faire part du contenu de ces aveux.

En même temps, Jacques de Molay, au courant de ces rumeurs, demanda l'ouverture d'une enquête pontificale. Le pape la lui accorda le 24 août 1307. Cependant, Philippe le Bel n'attendit pas les résultats de l'enquête, prépara l'arrestation à l’abbaye Notre-Dame-La-Royale, près de Pontoise, le jour de la fête de l’exaltation de la Sainte-Croix. Il dépêcha des messagers le 14 septembre 1307 à tous ses sénéchaux et baillis, leur donnant des directives afin de procéder à la saisie de tous les biens mobiliers et immobiliers des Templiers ainsi qu'à leur arrestation massive en France au cours d'une même journée, le vendredi 13 octobre 1307. Le but d'une action menée en quelques heures était de profiter du fait que les Templiers étaient disséminés sur tout le territoire et ainsi d'éviter que ces derniers, alarmés par l'arrestation de certains de leurs frères, ne se regroupassent et ne devinssent alors difficiles à arrêter.

Au matin du 13 octobre 1307, Guillaume de Nogaret et des hommes d'armes pénétrèrent dans l'enceinte du Temple de Paris où résidait le maître de l'ordre Jacques de Molay. À la vue de l'ordonnance royale qui justifiait cette rafle, les Templiers se laissèrent emmener sans aucune résistance. À Paris, on compta 138 prisonniers, en plus du maître de l'ordre.


Un scénario identique se déroula au même moment dans toute la France. La plupart des Templiers présents dans les commanderies furent arrêtés. Ils n'opposèrent aucune résistance. Quelques-uns réussirent à s'échapper avant ou pendant les arrestations. Les prisonniers furent enfermés pour la plupart à Paris, Caen, Rouen et au château de Gisors. Tous leurs biens furent inventoriés et confiés à la garde du Trésor royal.

Ceux qui, en 1306, avaient recueilli Philippe IV le Bel pendant les émeutes de Paris se retrouvaient maintenant incarcérés dans l'attente de leur procès.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Etre ou paraître


La Vie sur terre serait magnifique si tous les êtres qui la peuple, et principalement ceux qui aspirent à la Lumière, étaient authentiques, vrais.

Il n’est rien de plus beau que l’éveil, la clarté, la connaissance de soi dans la pureté et la vérité du Christ.

Il est aimé de Dieu celui qui s’observe lui-même dans la pureté et se redresse pour être conforme à la grande sagesse.

Le grand problème que rencontre l’humanité est le mensonge et l’illusion qui prennent possession de chaque homme, avec puissance et détermination.

Ils sont une multitude à chuter dans le monde des Ténèbres et des lumières trompeuses parce qu’ils écoutent et suivent sans aucun discernement les intelligences qui les illusionnent et les conduisent malheureusement à leur perte.

Ces intelligences disent à l’homme : « Je connais la vérité et je peux te guider, car je suis moi-même la vérité « . Bien sûr, ce n’est pas formulé exactement de cette façon, mais d’une manière cachée, déguisée, subjective ou parfois clairement affirmée.

Bien souvent, les illusionnistes sont eux-mêmes illusionnés, car ils se sont fait prendre au piège de leurs propres mensonges, de leurs propres perdition et soif d’existence individuelle.

Certains, parlent, disent qu’ils savent, que la Lumière passe par eux-seuls, mais ils veulent seulement se mettre en avant, en valeur.  Ils proclament qu’ils oeuvrent pour la Lumière pour être appréciés, qu’on les considère comme des gens bien, intelligents, supérieurs, mais en réalité, ils ne sont que des guides mensongers qui conduisent sur des chemins où l’on s’égare, dans le malheur et la destruction.

Celui qui est vrai est ce qu’il dit. Tout ce qui sort de lui est en accord avec ce qu’il est. Il ne veut pas forcément apparaître et ne cherche surtout pas à s’illusionner.

Va vers ce qui a le langage de l’âme, de l’amour, vers ce qui ne porte rien de trouble derrière les apparences, vers ce qui est vrai, entier, qui n’élève jamais la voix ni le verbe haut.

Jamais la victoire et la grandeur n’apparaîtront dans le mensonge. Elles ne se manifesteront que dans ce qui Est, et non dans ce qui paraît être.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Décret 12020170-1


Par Décret 12020170-1, nous avons le regret de vous informer du Bannissement de Pierre JOSSE, alias Frère Lancelot de Tibériade, jugé indigne des honneurs de la milice du Christ.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

GM Louis de Nohant

L'Appel de l'ordre

Si aujourd’hui vous avez répondu à l’appel de l’Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal, c’est que la semence est en vous et qu’une partie du « souvenir" est activée.

Seuls ceux qui portent en eux la semence du monde divin peuvent devenir Templiers, car c’est un monde qui leur correspond et ils en ont réellement besoin. Les autres n’en ont pas besoin et tout est bien ainsi.

Celui qui s’approche de l’alliance portée par la tradition templière ne doit pas s’arrêter à un langage qui lui est familier, qu’il comprend, car ce dernier s’adresse au souvenir qu’il porte en lui. Non, il doit retrousser ses manches, entrer dans le chantier, retravailler la terre et y apporter de nouvelles graines. Cela se fera au moyen des Chapîtres de l’Ordre, en devenant encore plus actif face à la Tradition.

Il est du devoir de l’Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal, et donc de chaque Chevalier templier, de restaurer la tradition primordiale et de prendre soin de la source vivante du Christ, de son Alliance de Lumière et d’Amour avec les hommes et la terre.

Il est du devoir de chaque Templier de maintenir l’unité de l’Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal et de la Tradition. Aucun templier ne doit cultiver un esprit de confusion et de division au sein de l’Ordre et de la grande famille Templière.

Il est du devoir de chaque Soeur et Frère de prendre soin de la flamme de l’éveil et de la maintenir allumée dans la pureté de siècle en siècle pour le bien commun de tous les êtres.

Ces devoirs et obligations doivent être accomplis et rendus vivants au sein des Chapîtres de l’Ordre Sacré des Chevaliers du Saint-Graal.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Archange Saint-Michel

✠  Stetit Angelus ✠ iuxta aram templi, habens thuríbulum áureum in manu sua ✠

Prochain Convent

Notre prochain Convent se déroulera au mois de novembre 2021.

Entre autres Chapîtres de l'Ordre, une veillée d'armes et une cérémonie d'accueil d'Ecuyer et d'adoubements est au programme. Notre Convent Général Annuel fera l'objet d'une réunion distincte, lors de ce séjour.

Les informations concernant l'Abbaye sélectionnée ainsi que la date exacte de cet événement sont indiquées dans la partie privative du site officiel de l'Ordre.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

Saint-Louis



Deus, qui beátum Ludovicum Confessórem tuum de terréno regno ad cæléis regni glóriam transtulísti : ✠ eius, quæsumus, méritis et intercessióne, regis regum Iesu Christi Fílii fácias nos ese consórtes : Qui tecum vivit et regnat in unitáte Spiritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.


Dieu, qui avez fait passer le bienheureux roi Louis de la royauté terrestre à la gloire du Royaume céleste, nous vous supplions de nous rendre, par ses mérites et son intercession, les cohéritiers du Roi des rois, Jésus-Christ, votre Fils. Qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, dans l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Vérité & lumière

Dans toutes les situations de la vie, à travers tes actions, tes aspirations, dans ce que tu entends, ce que tu vois, efforce-toi de toujours te tenir dans un état de réceptivité sacrée au plus haut et d’écouter la voix du silence qui te parle à l’intérieur et te guide vers la Lumière.

Le silence n’est pas un vide, une absence ; Bien au contraire, il est une plénitude, une activité intense au sein d’une harmonie profonde. Il est la manifestation d’une vie supérieure devant laquelle tu dois t’incliner si tu aspires à y entrer.

Le silence est une porte et une maîtrise, une porte qui ouvre sur une subtilité divine et une maîtrise du monde grossier, de la parole vaine, de l’agitation stérile.



C’est à travers l’éveil du silence et de la réceptivité magique à ce qui est divin que tu recevras l’impulsion de la Lumière et que tu découvriras la puissance créatrice de l’esprit.
La voix qui te parle dans le silence te conduira toujours sur le chemin de la vérité.

Il est vrai que le monde des hommes est empli d’une multitude de chemins, mais sache qu’il existe une lumière en toi, un espace d’éternité, une mémoire originelle qui te conduiront vers ce qui est bon pour toi, juste et bien.

Avant de te faire capturer par les paroles vaines, cultive en toi l’espace sacré du silence et apprends à rester en harmonie avec lui. Si tes pensées et tes actes sont conformes à cette lumière d’éternité en toi, son espace grandira et t’inspirera toujours plus pour te guider vers le chemin le plus direct, le plus clair, le plus évident.

Soit toujours dans la vérité, sois un être vrai, sincère, authentique, sois empli de la lumière de Dieu ; ainsi, tes pas seront légers sur la terre, grands et efficaces.

Ne cherche pas forcément la facilité, mais écoute toujours ce qui te montre le chemin le plus juste.

Rappelle-toi que la vérité en toi, c’est la source de la vie, c’est l’essence de Dieu en toi, c’est l’inspiration qui te révèle la raison profonde de ta présence sur la terre. Emplis-toi de cette force. Fais-la grandir un peu plus chaque jour à travers tes pensées et tes actes.

Entoure-toi de tout ce qui t’éveille et te mène vers la Lumière.

Vivre dans l’harmonie est une clef qui conduit à la réalisation du silence divin et à la révélation-vérité.

Le silence est omniprésent, et en lui s’exprime le Père éternel. Si tu t’éloignes du silence, tu risques à chaque instant de tomber dans le bruit et le royaume de la mort.

Il ne t’est pas demandé de fuir l’obscurité et l’agitation vaine du monde extérieur, mais de ne pas les faire entrer dans cet espace intérieur dédié à la vérité en toi.

La vérité te rendra libre.

La vérité fera que ton chemin de destinée sera authentique.

La vérité est la parole de Dieu qui, dans toutes les circonstances de la vie, te mènera vers Lui et t’associera avec les êtres et les forces qui sont en harmonie avec tout ce qui est vrai.

Fais en sorte que, dans toutes les circonstances de la vie, la vérité soit la mesure de tes actes, l’engagement de ta vie.

Si tu as compris que la vérité se trouve à travers le silence divin, ne doute pas, fortifie-toi dans le manteau du silence, accueille la parole de ton Père et avance sur le chemin d’un pas sûr et bon, déterminé à porter haut la bannière du Verbe des origines.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


Dernière lettre de jacques de molay, 21 janvier 1296

Convent des 9 & 10 juin 2021

Hommage aux neuf Chevaliers fondateurs de l'Ordre du Temple.
Veillée d'Armes.
Intronisation Grand-Maître.
Elévation Sénéchal.
Elévation Grande Préceptrice.
Adoubement 4 Chevaliers.
Elévation Prince Magistral.


✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


La Voie du coeur


Au moyen âge, on figurait le coeur de deux manière : soit rayonnant, pour indiquer le siège de la sagesse, de la connaissance illuminative, soit enflammé, pour désigner le lieu de la ferveur et de l'amour inépuisable.

Et on connait le déploiement qu'a eu, dans le catholicisme, le culte du Sacré-Coeur, dû principalement aux visions de femmes mystiques, de Gertrude d'Helfta au XIIe siècle jusqu'à Marguerite-Marie eu XVIIe siècle.

Il n'en reste pas moins que l'image du coeur rouge, ardent, chère à tant de personnes  se trouve associée autant à la passion amoureuse qu'à l'ardeur mystique. Le brasier ou le creuset du coeur demeure le point de rencontre entre l'humain et le divin, puisque l'Amour est Un.

"Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur", averti Jésus dans l'Évangile de Matthieu. Non seulemenr le coeur représente l'homme intérieur, échappant au temporel et à la mort, mais il est lié au monde de la qualité, de la valeur, de ce qui est irremplaçable et essentiel. Se trouvant ainsi à l'opposé du monde de la quantité, du prix, du monnayable, de l'interchangeable, du superficiel et du factice dans lequel s'agitent et s'établissent les mortels.

Les valeurs du coeur sont à la fois inachetables et entièrement gratuites. Ce qui est cher à une personne -doux et délectable, mais aussi indispensable à son âme, à sa vie- ne saurait avoir un prix : les biens immatériels sont des biens inestimables. En revanche, dans le monde extérieur, matériel, pour l'homme charnel, périssable, il s'agit d'acheter, de posséder ou de vendre ce qui n'est ni indispensable ni même nécessaire : c'est le monde de ce qui coûte cher, de ce qui a une valeur marchande, mais qu'on peut jeter ou remplacer "sans état d'âme".

La confusion est grande, et nombreuses les illusions, lorsqu'on parle de "la voie du coeur" ou de "l'ouverture du coeur". Contrairement aux niaiseries et aux mièvreries dont l'accablent de pseudo-spirituels, cette voie est d'une terrible exigence et elle n'implique pas particulièrement de pratiques dévotionnelles, encore moins de bons sentiments : ici, la question n'est pas de croire, de s'adonner à un culte, ni d'être gentil, tolérant ou solidaire, mais bien de s'éveiller...

La voie du coeur, qui s'arrache à tout émotionnel, à tout usage du pathos, est celle de la connaissance spirituelle, avec ce que cela suppose de recherche,  d'étude, de réflexion, de silence, de discernement, d'écoute et d'expérience intérieure personnelle.

C'est la voie du Templier.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

Code de Chevalerie

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠

Convent du mois de juin 2021



Notre prochain Convent se déroulera au mois de juin 2021.

Entre autres Chapîtres de l'Ordre, une veillée d'armes et une cérémonie importante d'élévations et d'adoubements est au programme.

Les informations concernant l'Abbaye sélectionnée ainsi que la date exacte de cet événement sont indiquées par le canal sécurisé du Réseau Emeraude, ainsi que dans la partie privative du site.

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠


L'essentiel est dans le détail

Le Sacré et le Profane

D’un point de vue anthropologique, dans le domaine historique et social et en se référent à la perception que les peuples en ont toujours eue dans l’histoire, le Sacré est ce que la société considère comme étant au-dessus et séparé d’elle, interdit, en même temps que doué d’une force active surnaturelle.

A Rome le droit romain traditionnel distinguait le “Sacer” (sacré) du “Sanctus” (Saint). Par “Sacer” (Sacré) on entendait tout ce qui appartenait à un contexte en dehors du domaine humain, donc à Dieu.

Le “Sanctus” (Saint) en revanche, n’était ni sacré, ni profane, ce pouvait être un lieu, une loi, une relique ou toutes autres choses, devant être protégés par le profane, délimitant ainsi une frontière qui entoure le “Sacer”.

En effet, le “Sanctus”, même s’il n’appartenait pas au Divin, était en quelque sorte lié à lui, et représentait tout ce qui était défendu de toute atteinte humaine et soumis à sanction.

Le “Religiosus” (Religieux) appartenait lui au domaine privé car il concernait cet ensemble de rites, traditions, symboles, croyances et significations qui permettaient à l’homme romain d’entrer en relation avec le Divin.

Dans ces conditions, il apparaît évident que la “royauté” a donc toujours eu besoin du Sacré, en tant qu’instrument politique, pour pouvoir affranchir et légitimer son autorité à travers l’évocation et la représentation du Surnaturel.

Le caractère sacré du rituel mérovingien était notamment un lien entre le sacré chrétien et le pouvoir, très différent de celui qui s’est établi à l’époque carolingienne, puisque les premiers ne permettaient pas de médiation ou d’interférence du clergé se référant à l’Eglise catholique romaine, tandis que les seconds se caractérisaient justement par un rituel sacramentel coordonné avec ce dernier.

Le système symbolique et rituel adopté et développé par la royauté mérovingienne était structuré sur la base de construction allégoriques qui, en reconstruisant le passé ou en interprétant le présent, exprimaient une représentation du pouvoir, qui était considérée comme descendu du Ciel, par la volonté et l’intervention des forces divines. C’est précisément grâce à cette communication, établie entre les peuples à travers des rituels qui s’exprimaient essentiellement par des symboles, que l’on a pu incontestablement légitimer différentes formes de pouvoir et de souveraineté.

La vraie royauté française est née au Ve siècle, précisément avec les Mérovingiens, première Dynastie royale des Francs, qui, en engendrant toutes les suivantes, est donc la véritable mère de l’actuelle France.

Cette royauté française, s’inscrit dans le contexte géopolitique de l’époque, qui consistait à unir les peuples gallo-romains, sous un même pouvoir gouvernemental et religieux.
Pour cela même, Clovis, parce qu’il avait entrevu une opportunité pour son royaume, s’était converti au christianisme catholique romain de l’Empire, ce qui a inévitablement exposé la France à l’influence du monde romain, à travers aussi une nouvelle forme d’organisation politique, et la transmission de certains nouveaux modèles culturels.

La dynastie Mérovingienne va donc marquer le passage décisif d’un pouvoir local, géré au niveau tribal où l’ordre social était souvent régi par le conseil des anciens et des chefs de tribu, à une véritable souveraineté, dont les fondement de la supériorité royale se situent nécessairement dans une force surnaturelle et dans une assimilation des souverains aux dieux et aux fonctions qu’ils assument.

Mais c’est surtout la conversion au christianisme, religion monothéiste, qui a permis au roi de supplanter tous les systèmes de pouvoir précédents en s’identifiant à un dieu unique et indivisible, supérieur à tous les autres dieux.

Le christianisme, dans sa version impériale, a donc donné à Clovis et à ses descendants une nouvelle sacralité, avec notamment la mission religieuse de gouverner l’Eglise et d’assurer l’ordre dans le royaume sous les auspices divins.

Lorsque se produit un processus de centralisation du pouvoir, le roi, ou celui qui incarne l’autorité suprême, a tendance à concentrer progressivement les deux fonctions principales, à l’origine dévolues à deux dieux et deux personnes différentes : la fonction de juridiction par laquelle on proclame le droit, on rend la justice, celle délivrée par Dieu à l’homme à travers les Souverains, et la fonction guerrière qui assure la prospérité. La première s’identifie au ciel et au soleil, tandis que la seconde est liée au tonnerre, à la guerre et aux récoltes.

En France, c’est précisément pendant et après le Règne Mérovingien, lorsque le monothéisme s’est imposé, que la concentration de sacré sur la personne royale ou incarnant l’autorité suprême, assimilée au dieu unique, devint plus forte encore, et avec elle, l’accroissement du pouvoir régalien.

Parmi les symboliques oraux qui étaient utilisés pour décrire les rituels mérovingiens d’élévation de l’autorité suprême, on parlait de “constituer un Roi au-dessus et d’être “élevé” au Royaume. La référence à la dimension verticale implique le lien avec le ciel, donc avec le pouvoir, l’autorité, la domination montre que l’élévation relevait d’un système rituel symbolique dans lequel la montée traduisait l’accès à la sphère divine, celle du Sacré.

Cette notion du sacré est donc essentielle. En méconnaitre le véritable sens, s’est supprimer ipso facto toute légitimité au pouvoir incarné et relègue au profane, toute manifestation de la matière incarnée, qui rejoint le vulgaire (ordinaire).

✠ Non Nobis, Domine, Non Nobis, Sed Nomini Tuo Da Gloriam ✠